Une interface nord-sud : le monde méditerranéen

Publié le par tullio

Limites (du domaine, de l'aire, du monde méditerranéen)

            Les limites de l'aire ou du domaine méditerranéen sont couramment fondées sur des critères bio-climatiques. L'olivier est ainsi tout à la fois symbole et limite du domaine méditerranéen vers le nord. Dans l'Antiquité, à travers les textes sacrés (Ancien Testament, Coran), il occupe une place de choix en représentant à la fois la justice et la paix. Les géographes du XIXe siècle font de l'"aire de l'olivier" le critère définissant le mieux le monde méditerranéen. Arbre cultivé dérivé de l'oléastre, l'olivier a longtemps joué un rôle essentiel dans les économies traditionnelles. Mais son extension, si elle convient assez bien pour définir le domaine méditerranéen au nord pour les plaines et les basses pentes, ne convient pas toujours dans les cas suivants : montagnes et hautes terres (plateaux de la meseta ibérique par exemple) ; limites méridionales du domaine marquées par l'apparition du palmier-dattier fructifère dont les premières plantations annoncent le début du domaine désertique avec une sécheresse estivale qui se dilate sur la plus grande partie de l'année.

            Qu'ils soient biologiques (aires du chêne vert, du pin d'Alep, etc.) ou climatiques (régions ayant au moins deux mois de sécheresse estivale, isotherme de 10°C pour le mois de janvier, etc.), aucun critère ne suffit à lui seul pour définir un milieu dont les diversités font aussi la richesse. L'élévation en altitude dans les espaces montagnards, ou la proximité de régions désertiques, atténuent ou aggravent les contraintes du climat méditerranéen. Dans ces conditions, la question de savoir où s'arrête le milieu méditerranéen est délicate, ses marges montagnardes ou désertiques ne forment pas une ligne continue aisément repérable.

                                                                                      Adapté de : La Méditerranée - Hachette Université – 2002

 

            Mais l'étude du monde méditerranéen dans sa globalité n'est pas réductible à de telles limites bio-climatiques. Pour en étudier les dynamiques territoriales, socio-économiques, géopolitiques, on pourra juger pertinent de prendre en compte, en profondeur, les arrières-pays et de considérer l'ensemble des territoires des États riverains, avec leurs principaux systèmes d'échange et de communication vers l'intérieur des continents auxquels ils sont rattachés.

http://geoconfluences.ens-lsh.fr/doc/etpays/Medit/MeditVoc.htm

 

 

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